8 / 12 / 2023

Comment booster notre immunité ?

L’hiver est déjà là avec son cortège de virus et autres bactéries qui nous font moucher, tousser, perdre la voix, voire nous clouent au lit, grippé ou encore covidé. Notre système immunitaire est mis à rude épreuve, et c’est le moment de lui donner un grand coup de main, de le renforcer. Je vous propose de voir ensemble aujourd’hui comment booster notre immunité et ainsi échapper aux ennemis de l’hiver et autres agresseurs à venir, aussi !

« Le microbe n’est rien, le terrain est tout »

Antoine Béchamp avait vu juste, au 19e siècle ,et continue d’avoir raison. Un organisme qui fonctionne bien n’a peur de rien. Une armée de soldats suffisamment et efficacement équipés ne fait qu’une bouchée de l’envahisseur. Tout est une question de terrain, qu’en est-il du vôtre ?

La façon dont notre système immunitaire répond à l’agression qu’elle soit virale, bactérienne, toxique, etc. dépend pour une très large part de nos habitudes de vie. Certaines sont très bénéfiques à notre immunité, la soutiennent et la renforcent lui permettant d’exprimer sa pleine potentialité, tandis que d’autres l’affaiblissent, et font que l’on « chope » tout ce qui passe.

Les changements saisonniers, la fatigue - qu’elle soit d’ordre physique ou psychologique -, le stress, la convalescence, le manque de sommeil, la sédentarité ou encore la malbouffe sont autant de facteurs mettant à mal notre système immunitaire et ébranlant donc notre système de défense face à l’agression. Sans oublier l’âge bien sûr. Quand on vieillit en effet, l’immunité décline. Le système immunitaire s’affaiblit et se détériore – on parle d’immunosénescence, résultat de la modification des cellules immunitaires en cellules sénescentes –, ce qui contribue à l’apparition de pathologies, l’inflammation gagne, certains virus se réactivent, etc.

Point de fatalité pour autant si l’on agit en amont. Et quand bien même, on peut toujours soutenir et donner un bon coup de pouce à notre immunité quand on n’est plus tout jeune.


Reconquérir le terrain

Vous aurez constaté que la très grande majorité des facteurs affaiblissant notre système immunitaire sont autant de fenêtres sur lesquelles on peut agir pour renforcer notre immunité, et en faire un bouclier infranchissable. Une bataille qu’il va falloir mener sur plusieurs fronts en même temps : l’alimentation, l’activité physique, le sommeil, une bonne gestion du stress et une hygiène de vie saine. Un plan d’action qui comportera également des compléments afin de peaufiner l’ensemble.


Une alimentation saine, équilibrée, nutritive

L’alimentation, c’est le premier poste incontournable. Notre intestin, plus précisément notre microbiote intestinal, outre ses nombreux rôles, est également un acteur important de l’immunité. Je vous rappelle qu’il abrite 80% des cellules immunitaires de l’organisme.

La base d’une alimentation saine, équilibrée et nutritive est bio, de saison et apporte tous les nutriments dont raffolent nos bonnes bactéries afin qu’elles puissent bien faire leur travail et œuvrer à notre bonne santé certes immunitaire, mais aussi générale. C’est le contrat donnant-donnant qu’on a signé avec elles.

La paléobiotique ou encore le régime méditerranéen, qui sont des diètes anti-inflammatoires et antioxydantes par excellence, s’avèrent de bonnes options en général.

L’idée est de consommer tous les légumes en grande quantité, crus et cuits à la vapeur douce, ou en jus pendant les repas, les fruits de saison, en privilégiant les petits fruits comme les baies, mais pas trop car les fruits sont trop sucrés. En termes de proportion, cela donnerait ¾ de légumes, ¼ de fruits. Cette proportion est aujourd’hui remise en question du fait que nous sommes plus sédentaires, mieux chauffés et que nous consommons beaucoup trop de glucides. Les fruits contenant de grandes proportions de fructose, sucre n’ayant pas la même métabolisation que le glucose, et se transformant en gras sur le foie (syndrome du foie gras ( NASH), il est conseillé de les éviter ou de n’en consommer que de très petites quantités et de préférence en fin de repas selon les conseils de Jessie Inchauspé dans sa révolution glucose. Bien entendu, il est conseillé de supprimer tous les sucres, complets ou non, miel, sirop etc. Côté protéines animales, les œufs seront bio, la viande élevée de manière respectueuse, nourrie à l’herbe, et on préfèrera les petits poissons. Une part belle sera donnée aux oléagineux.

L’assiette de l’immunité contient aussi toujours des épices comme le curcuma, un anti-inflammatoire naturel, entre autres vertus car il ne se passe pas un jour sans que l’on découvre d’autres bienfaits sur notre corps de cette épice « polybénéfique », ou encore la cannelle, qui équilibre la glycémie, et des aromates.

Carburants de notre microbiote, les prébiotiques (contenus dans de nombreux légumes) et les probiotiques (les légumes fermentés comme la choucroute et les produits laitiers fermentés comme le kéfir, K-philus au lait de chèvre ou de brebis), ses pièces détachées, constituent d’excellents outils alimentaires.

Je conseille enfin d’ajouter à tout cela, les bouillons de viande ou de poisson (faits maison bien sûr), à consommer au moins deux fois par semaine. Ils sont particulièrement nutritifs, en apportant de nombreux nutriments très bien assimilables et dynamisants.

Et n’oubliez pas que l’intestin produit aussi les neurotransmetteurs qui nous permettent de nous sentir calme, détendu, disponible, énergique (sérotonine, dopamine). La sérotonine qui nous donne confiance en nous et régule notre sommeil, est produite à 95% dans l’intestin.

Bichonner son intestin, c’est donc aussi assurer une bonne gestion de son stress.


Les champignons de l’immunité

Pour clore le volet alimentaire, nombre de champignons s’avèrent des stimulants de l’immunité, comme le reishi, le coriolus versicolor (il stimule les macrophages et les polynucléaires, ainsi que les cellules souches de la moelle) ou tramètes versicolor, et le phellinus linteus. Le Dr Bruno Donatini, expert en mycothérapie, qui cultive ses champignons médicinaux sur écorces, conseille de consommer le mycélium du champignon plutôt que sa partie aérienne, celle-ci concentrant les toxiques.


Un bon sommeil booste le système immunitaire

Le sommeil, entre autres nombreuses fonctions, régule le fonctionnement du système immunitaire dont il permet un fonctionnement optimal. Au contraire, le fait de dormir peu diminue l’efficacité de notre réponse immunitaire.

Nous l’avons tous vécu, quand nous dormons peu ou mal, nous « attrapons » toutes les infections qui traînent. Nous sommes plus vulnérables à ces dernières car le sommeil n’a pas pu œuvrer pleinement à sa tâche qui est de favoriser la production d’anticorps.

Le sommeil permet de « booster » notre système immunitaire. Ce n’est pas un hasard si nous dormons plus quand nous avons une infection : le système immunitaire, dans sa lutte contre les agents infectieux, produit des substances pro-inflammatoires et pro-sommeil, qui nous obligent à nous reposer et qui nous font dormir plus, car c’est pendant le sommeil que ce système de défense est le plus efficace dans sa lutte contre les germes*.

Éteindre les écrans, éviter la lumière artificielle, instituer des rituels avant de dormir, éviter tous les excitants, manger peu ou pas, sont autant de moyens de préparer un sommeil suffisant, de qualité et réparateur.


Bouger plus

Il existe plein de possibilités de bouger plus comme descendre deux stations de métro ou de bus avant son lieu de travail et faire le reste à pied, prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur, faire trois fois par semaine du jogging ou du vélo intensif, faire quelques brasses, de la boxe, du tennis ou autre activité physique qui vous plait ou que vous avez envie de découvrir sans jamais avoir osé le faire. Une seule petite demi-heure de marche par jour suffit à nous être bénéfique.

L’exercice physique régulier permet au corps de s’oxygéner et d’éliminer les toxines, ce qui favorise notre système de défense.

Les endorphines libérées lorsqu’on fait de l’exercice procurent un bien-être, une satisfaction qui sont d’excellents remèdes contre le stress. À pratiquer le plus souvent possible et presque sans modération, car il ne faut pas non plus tomber dans l’excès inverse et le risque de vous « jeter » sur du sucre pour compenser et vous récompenser de l’effort produit.


Relancer notre immunité avec le point du thymus

Organe dans lequel se trouvait l’esprit ou l’âme selon Galien, décrit autrefois comme un organe de purification du système nerveux, le thymus constitue un élément important des défenses de l’organisme.

Cette glande, située dans la partie supérieure du thorax juste derrière le sternum et entre les poumons, assure le contrôle de la maturation et de la différenciation des lymphocytes T, catégorie de leucocytes jouant un grand rôle dans la réponse immunitaire adaptative. « T » est d’ailleurs l’abréviation de thymus où leur développement s’achève.

Le thymus semble produire deux hormones : la thymopoïétine active sur les cellules nourricières des prothymocytes et la thymuline stimulant l’immunocompétence des lymphocytes T.

Son activité et sa taille sont maximales au cours de la puberté, avant d’involuer à l’âge adulte, mais le thymus n’en continue pas moins d’œuvrer activement dans la défense de notre organisme contre les germes, les bactéries et les virus.

Qu’une épidémie règne, que vous soyez fatigué ou au début d’une infection, l’idée est de le stimuler. Il existe plusieurs techniques : le tapotage doux (cela ne doit pas en aucun cas être douloureux) 10 à 15 secondes plusieurs fois par jour en période d’épidémie ou d’infection, le massage circulaire - doux également - en utilisant la paume de la main, la respiration profonde (par l’abdomen) et la visualisation.

Le thymus est considéré en médecine traditionnelle chinoise comme le centre de l’énergie vitale du corps. La stimulation de ce point favorise un équilibre énergétique global, renforce le système immunitaire et améliore le bien-être général.

C’est le double « effet kiss cool » : vous renforcez votre immunité et vous vous sentez bien, détendu. Ce qui contribue à une bonne gestion du stress.

Les techniques de relaxation font foison, et nous avons déjà pu vous en parler à plusieurs reprises. C’est pourquoi nous ne reviendrons pas en détail sur le sujet. Vous trouverez certainement parmi les nombreuses méthodes qui existent celles qui vous conviennent le mieux.


L’homéopathie : un exemple de protocole

L’homéopathie peut s’avérer également très utile pour stimuler le système immunitaire. Le Dr Luc Bodin propose par exemple ce protocole chez l’adulte :

Oligosol cuivre-or-argent : une dose le matin à jeun pendant une minute dans sa bouche

Purpurea angustifolia D1 : 50 gouttes le soir dans un verre d’eau à jeun. À défaut Echinacea Purpurea, prendre Echinacea Angustifolia D1 (même posologie)

Oscillococcinum et Thymuline 15 CH : 1 dose (totalité du petit tube) à laisser fondre dans la bouche le dimanche matin à jeun en alternant les deux produits (un dimanche sur l’autre). Ce jour-là, ne prendre que ces remèdes.

Pour les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes, un autre protocole est conseillé :

Thymuline 9 CH : 3 granules à laisser fondre dans la bouche le matin avant le repas

Echinacea Purpurea 9 CH : 3 granules à laisser fondre dans la bouche le soir avant le repas. À défaut Echinacea Purpurea, prendre Echinacea Angustifolia 9 CH (même posologie)

Oscillococcinum et Influenzinum 15 CH : 1 dose (totalité du petit tube) à laisser fondre dans sa bouche le dimanche matin à jeun en alternant les deux produits (un dimanche sur l’autre). Ce jour-là, ne prendre que ces remèdes.

Pour les nourrissons, le Dr Luc Bodin conseille de faire fondre tous les granules de la journée dans un biberon d’eau de source à donner deux ou trois fois (de préférence à jeun).

La durée du traitement est de 1 mois minimum (jusqu’à trois mois pour les personnes fragiles). Il devient efficace après 3 à 4 semaines de traitement.


La spiruline en complément

La spiruline permet de renforcer notre immunité en activant les lymphocytes T, les macrophages et les Killer Cells. Elle contient de nombreux antioxydants.

En termes de vitamines, minéraux et oligo-éléments, c’est une bombe.

Elle contient de la provitamine A (qui booste le développement et la différenciation des lymphocytes et stimule la fabrication d’anticorps), de la vitamine E (antioxydante, et stimulante de l’immunité), des vitamines B essentielles pour vos mitochondries, du fer (selon le mode de culture car toutes ne contiennent pas de fer,) du magnésium, du potassium, du phosphore et du calcium.

La consommation de 2 à 3 g/jour de spiruline permettrait de stimuler l’activité des défenses naturelles et de renforcer ainsi les capacités d’autoprotection.

Attention. La spiruline est contre-indiquée chez les personnes souffrant de phénylcétonurie, maladie génétique entraînant l’accumulation de phénylalanine (un acide aminé) dans le sang et dans le cerveau.

Bien entendu , vous veillerez à avoir un bon taux de zinc, de vitamine D et de l’iode si difficile à trouver dans son alimentation.

Les vitamines et minéraux que je viens de citer ont bien sûr toute leur place dans la boîte à outils des compléments pour soutenir l’immunité. Il ne faut pas hésiter à bénéficier de leur aide précieuse. Ce n’est pas de la médication, c’est un renfort, d’autant plus quand on vieillit où vous avez bien vu qu’il faut en faire un peu plus que quand on est jeune et en bonne santé parce qu’on a bien pris soin de son terrain, tant en termes physique que mental, pour compenser les pertes.

Voici la spiruline que l'on conseille : Le clos Sainte Aurore à Hyères (en ce moment les ports sont offerts jusqu'au 31 dec).


Les compléments de chez Bionops: 


Les compléments spécial immunité de chez Parinat : 

  • L.A.B® Catalyse apporte un ensemble d'ingrédients pour soutenir le métabolisme énergétique et renforcer les défenses naturelles dans la durée : VOIR LE PRODUIT

  • PROTOCOLE C4 : Immu-Now, Vit.D3 et Zinc : VOIR LE PRODUIT


Marion Kaplan et Myriam Marino


Je rêve de dormir, Laissez-vous guider dans l’univers du sommeil, Dr José Haba-Rubio et Dr Raphaël Heinzer, Éd. Favre, 2016

Le site internet du Dr Luc Bodin : https://luc-bodin.fr


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