11 / 03 / 2018
Comment faire un pot-au-feu sans nitrosamines ?
UNE RECETTE D’HIVER POUR NOURRIR VOTRE MICROBIOTE
L’automne est arrivé, vous avez dû le remarquer. Certains ont déjà la goutte au nez ce qui présage une inflammation de leur microbiote ! Peut-être faites-vous partie de ces personnes qui disent : « j’ai attrapé froid, j’ai eu la tête mouillée »… autant de croyances que la société a adoptées depuis des décennies alors qu’il n’en est rien. Bien entendu, le changement de climat va demander à votre corps une sur-adaptation pour lutter contre ce froid. S’ajoute à ces stress votre travail, votre stress quotidien, la malbouffe, autant d’éléments qui affectent votre système immunitaire et vous fragilisent. Il suffit alors de côtoyer une personne enrhumée, pour peu que votre flore intestinale soit perturbée, pour, à votre tour, être affecté par un rhume, une grippe ou pire une bronchite.
J’ai longuement développé dans mes divers articles et dans mes livres la façon de procéder pour avoir un système immunitaire de bonne qualité et une flore bactérienne saine.
Des nitrosamines dans votre cuisine
Si vous n’avez pas vu le reportage de cash investigation sur la 2, dénonçant les excès de l’industrie agroalimentaire quant aux sels nitrités, je vous recommande de le regarder en podcast.
Les nitrates et les nitrites, c’est quoi ?
On les trouve naturellement dans l’environnement que ce soit dans l’eau, l’air ou le sol. Les nitrates sont une forme oxydée de l’azote que l’on trouve en grande partie dans l’air que l’on respire. Aujourd’hui on les trouve en grande quantité dans les engrais chimiques, mais aussi dans le fumier de bétail nourri aux ensilages, dans les agents oxydants de l’industrie chimique, mais également maintenant dans l’eauet un certain nombre d’aliments.
Tout le problème vient de l’effet dose. Si vous consommez des betteraves, du céleri, de la laitue, des radis, des épinards, ou des carottes issues de l’agriculture chargée en pesticides ces aliments ont le pouvoir de concentrer les nitrates.
Si vous consommez des produits de boulangerie, des salaisons, des céréales, du maïs, mais aussi des charcuteries, vous avez consommé des nitrites à haute dose.
Que font-ils dans notre corps ?
Les nitrates ingérés sont transformés en nitrites au contact des bactéries présentes dans la bouche pour environ 8 %. Les 92 % restants sont absorbés au niveau de l’estomac et de l’intestin grêle. Le problème vient du fait que les nitrates et nitrites quand ils entrent en contact avec les acides aminés des aliments sont transformés dans notre corps en nitrosamines, molécules fortement cancérigènes.
Selon une méta-analyse publiée en 2006 la consommation des viandes transformées, (pensez charcuteries, jambon, saucisses, bacon), augmente les risques de cancer de l’estomac.
Les nitrosamines sont considérés comme extrêmement dangereux. En effet, des études démontrent leur pouvoir cancérigène sur de nombreux organes. Tous les animaux testés ont développé des cancers en laboratoire. Même si nous ne sommes pas des rats de laboratoire, rien ne nous laisse penser que l’Homme puisse faire exception à l’activité cancérigène de ces composés. Votre médecin vous l’avait-il dit ?
Peut-être adorez vous le jambon ou les œufs aux bacon, et que vous souffrez de gastrite ou pire vous avez déjà un ulcère de l’estomac, et personne ne vous dit de changer d’alimentation. Si vous lisez cette gazette c’est que vous êtes sur le bon chemin…
Tout le problème des nitrites, c’est que nous sommes exposés à la fois par voies digestives mais également par voie atmosphérique. On a bien compris que l’industrie agroalimentaire était gros fournisseur de nitrates et de nitrites, mais l’air que nous respirons dans les régions industrielles contamine l’atmosphère en nitrosamines volatiles qui se forment dans l’air à partir d’oxydes d’azote issus notamment des moteurs diesels, mais aussi de l’industrie du caoutchouc, de certaines fonderies, des tanneries et des usines de synthèse de certains produits chimiques.
Comme nous n’allons pas tous déménager, l’idéal c’est d’éviter d’en consommer dans notre alimentation.
Acheter des légumes biologiques et des viandes irréprochables devient une nécessité d’hygiène publique. En s’organisant bien avec les producteurs locaux, les AMAP, les ruches etc. cela ne vous coûtera pas plus cher. C’est juste une question d’organisation.
Mais toute belle théorie n’a de valeur que si on passe à l’action. C’est pourquoi je vous livre mes secrets pour fabriquer un pot-au-feu sans nitrosamines.
N’oubliez pas que les bouillons, en cuisine on appelle cela des fonds, sont indispensables pour avoir une alimentation équilibrée. En effet la viande, que ce soit de la viande rouge ou des volailles ne contient pas de sels minéraux. Or, les bouillons permettent d’obtenir du calcium, du phosphore, du collagène et d’autres principes nutritifs indispensables pour nourrir votre microbiote. Le docteur Natasha Campbell McBride insiste sur la nécessité de consommer ces délicieux bouillons surtout en cas de maladies auto-immunes.
Le choix des ingrédients est important, car il permet d’obtenir une eau avec un pH légèrement acide ce qui facilite l’infusion des sels minéraux et du calcium des os si bénéfiques pour notre santé.
Mais attention, ne consommez pas les petits cubes de bouillon qui eux sont bourrés de conservateurs, souvent de glutamate, parfois de gluten et de lactose, bref faites-les vous-même, et conservez les au congélateur en les versants dans des bacs à glace que vous sortirez au fur et à mesure de vos besoins.
Recette du pot-au-feu
Vous procéderez en 2 temps pour confectionner cette recette, car quand on fait cuire les légumes dans le bouillon où cuit la viande, ces légumes se chargent de nitrosamine du fait de la présence des acides aminés de la viande et des nitrates de ces légumes. Les légumes que vous mangerez avec votre pot-au-feu seront cuits uniquement à la vapeur. Les légumes du bouillon seront jetés ou donnés à vos poules si vous en avez.
Le pot au feu est le plat le plus caractéristique de France avec la poule au pot. Ce plat est très digeste et riche en éléments nutritifs.
- 500 G de queue de bœuf
- 500G de plat de cotes
- 500G de joue de bœuf ou de macreuse
- 2 os de veau
- 6 clous de girofle
- 4 oignons
- 6 carottes
- 6 navets
- 10 pommes de terre
- 4 poireaux
- 3 branches de céleri
- 1 bouquet garni
- 6 os à moelle
- Gros sel
Salez la viande et laissez-la reposer 10 min.
Placez tous les morceaux de viande ainsi que les os de veau 20 min sur le tamis du Vitaliseur.
Pendant ce temps, faites chauffer une grande casserole pleine d’eau de source.
Placez la viande précuite à la vapeur dans cette eau chaude. Commencez à faire mijoter.
Ce faisant, épluchez les poireaux. Gardez toutes les parties blanches et réservez toutes les parties vertes pour le bouillon. Piquez 2 oignons non épluchés avec les clous de girofle. Coupez 4 carottes dans le sens de la longueur sans les éplucher. Coupez les branches de céleri en 3 troncons. Lavez tous ces légumes et placez les 10 min à la vapeur. Cela les épure de toutes leurs toxines. Ajoutez les ensuite au bouillon de viande. Laissez mijoter pendant 2 ou 3h selon que vous aimez la viande plus ou moins fondante.
30 min avant de passer à table, épluchez le reste des légumes : navets, carottes, blancs de poireaux, oignons et pommes de terre. Coupez les en gros morceaux et faites les cuire 20 min à la vapeur. Ajoutez les os à la moelle à la vapeur au bout de 10 min.
Plongez ensuite ces os à moelle dans le bouillon et réservez les légumes au chaud.
Servez la viande coupée dans un grand plat. Placez les légumes autour. Servez le bouillon dans la soupière.
Retrouvez tout un dossier consacré aux « Recettes de grand-mères » avec des recettes de pot-au-feu (même un vegan !) dans le magazine 95° édition 5. Abonnez-vous juste ici : https://95degres.com/