15 / 05 / 2025
Nourrir son cerveau, soigner son mental
La santé mentale commence aussi dans l’assiette : comment bien nourrir notre cerveau
Troubles mentaux : quand la santé mentale commence par l’assiette
Et si les troubles mentaux n’étaient pas des déséquilibres chimiques mais des déficits énergétiques silencieux ? Et s’ils étaient en fait les conséquences d’un cerveau sous-alimenté, mal nourri ? Ainsi, la santé mentale aussi commencerait dans l’assiette. C’est la conviction, scientifiquement étayée, du Dr Georgia Ede, spécialiste de la psychiatrie métabolique, auteure de « Nourrir son cerveau, soigner son mental »1. La santé métabolique comme chaînon manquant de la santé mentale ou comment bien nourrir, protéger et énergiser notre cerveau pour un fonctionnement optimal. Mens sana in corpore sano.
J'ai tourné une capsule sur les Omega 3 : ou les trouver et lesquels choisir, sur l'application du Vitaliseur : https://app.vitaliseurdemarion.fr/ qui sera en ligne la semaine prochaine.
Cette application est une application à télécharger depuis le web, et vous pourrez l'installer comme une application classique sur votre téléphone.
La santé mentale aussi commence dans l’assiette
Ce que nous mangeons est de loin le facteur le plus important pour notre santé mentale et physique. Cela, le Dr Georgia Ede, psychiatre diplômée de Harvard, spécialisée en science de la nutrition et métabolisme cérébral, en est convaincue. Cette conviction a tout d’abord été initiée par sa propre expérience des changements alimentaires, puis solidement étayée par ses études approfondies en nutrition, et enfin confirmée par l’expérience de ses patients qui ont appliqué des approches nutritionnelles à une grande variété de pathologies, notamment le trouble bipolaire, les migraines, le TDAH, le syndrome du côlon irritable, le trouble panique, les troubles du comportement alimentaire, et bien d’autres encore.
Une révolution est en cours
Le domaine de la psychiatrie a connu un grand bond en avant assez récemment quand il a commencé à se demander si la dégradation de la qualité de notre alimentation et l’épidémie d’obésité, de diabète et autres problèmes cardiovasculaires, n’était pas en grande partie responsable de la dégradation de notre santé mentale. Une idée lumineuse.
Cette approche révolutionnaire a bouleversé la recherche scientifique et transformé les pratiques cliniques, d’une prise en charge purement chimique (médicamenteuse) des troubles mentaux en tant que problèmes organiques de déséquilibre chimique sur fond de prédisposition génétique, à leur prise en charge en tant que « révélateurs » de dysfonctionnements métaboliques, intégrant donc des stratégies nutritionnelles.
La psychiatrie nutritionnelle est née et a commencé à faire des petits avec l’émergence d’une sous-spécialité : la psychiatrie métabolique, « axée sur le ciblage et le traitement des dysfonctionnements métaboliques afin d’améliorer les résultats en santé mentale », selon la définition du Dr Shebani Sethi, qui a inventé ce terme après avoir constaté une forte prévalence de troubles métaboliques chez ses patients psychiatriques résistants aux traitements et réalisé que pour fournir des soins psychiatriques appropriés, elle devait traiter les deux problèmes simultanément2.
Ce domaine passionnant est en pleine expansion et c’est heureux, car il est porteur d’espoir pour ceux qui souffrent de troubles mentaux (anxiété, dépression, bipolarité, trouble de l’attention, etc. Maladie d’Alzheimer aussi, comme vous le verrez) ou accompagnent un proche, ceux chez qui les médicaments n’ont pas apporté l’aide escomptée ou encore ceux qui veulent emprunter une voie autre que médicamenteuse, ou adjuvante.
L’insulinorésistance cérébrale comme point commun
Les chercheurs de ce domaine ont découvert que le point commun de nombreuses affections psychiatriques est la difficulté du cerveau à utiliser le glucose comme source d’énergie, et l’un des principaux obstacles au flux d’énergie dans le cerveau est la résistance à l’insuline.
Oui, il existe une insulinorésistance cérébrale. En cause : l’alimentation moderne trop riche en glucides raffinés comme le sucre, la farine, les jus de fruits et les produits céréaliers qui favorisent des taux de glucose donc d’insuline élevés, pouvant conduire à l’insulinorésistance. Qui dit taux de glucose élevé dans le sang, dit taux de glucose élevé dans le cerveau. Mais ce n’est pas parce que le glucose y est présent que le cerveau peut l’utiliser. Même en grande quantité. Et surtout d’ailleurs. En fait, plus notre alimentation contient de sucre, plus notre cerveau a du mal à l’utiliser. C’est lié à l’insuline bien sûr, mais, aussi bizarre que cela puisse paraître, non à son excès mais à son manque, son insuffisance. Notre cerveau peut nager dans une mer de glucose et mourir de faim, parce qu’il n’a pas assez d’insuline pour l’utiliser, le transformer en énergie.
Comment expliquer cela ?
Ce qui se passe en fait, c’est que quand on a des taux d’insuline chroniquement élevés dans le sang, les récepteurs chargés de la véhiculer à travers la barrière hémato-encéphalique peuvent devenir progressivement résistants à l’insuline, ce qui rend sa pénétration dans le cerveau de plus en plus difficile.
Par conséquent, plus le taux d’insuline sanguin est élevé, plus le taux d’insuline cérébrale est bas. Et c’est là que le bât blesse car nos cellules cérébrales ont besoin d’insuline pour exploiter le glucose et le transformer en énergie et en éléments dont elles ont besoin pour prospérer. Si l’insuline vient à manquer, elles ne peuvent pas utiliser pleinement le glucose, elles s’essoufflent alors et luttent pour fonctionner normalement, marchant dès lors au ralenti. On appelle cela l’hypométabolisme cérébral, c’est-à-dire le ralentissement du traitement du glucose dans le cerveau. Ce n’est pas une vue de l’esprit, ce processus est visible à l’imagerie cérébrale (TEP Scan).
L’hippocampe « trinque » plus que les autres zones du cerveau
Les premières cellules cérébrales à subir les conséquences d’une pénurie d’insuline sont les cellules de l’hippocampe. Elles nécessitent tellement d’énergie pour accomplir leurs tâches importantes qu’elles ont souvent besoin d’un apport supplémentaire de glucose et ces apports spéciaux nécessitent de l’insuline, ce qui rend donc l’hippocampe, centre de l’apprentissage et du la mémoire - lieu de la neuroplasticité3 et de la création de nouvelles cellules cérébrales - encore plus sensible que les autres zones du cerveau quand l’insuline vient à manquer. Il peine dès lors à enregistrer de nouveaux souvenirs, et ses cellules affamées commencent à flétrir et à mourir, ce qui conduit à une atrophie. L’hippocampe se rétrécit.
On retrouve ces trois particularités : ralentissement du traitement du glucose, troubles de la mémoire à court terme et rétrécissement de l’hippocampe dans la maladie d’Alzheimer. La recherche scientifique sur le lien entre les problèmes métaboliques et la plupart des problèmes psychiatriques en est encore à ses débuts, sauf pour cette maladie qui dispose aujourd’hui d’un solide corpus de recherches, riche en données hautement probantes démontrant que la résistance à l’insuline est l’un des principaux moteurs de la plupart des cas. La maladie d’Alzheimer a d’ailleurs reçu l’appellation de diabète de type 3, en raison de sa ressemblance avec le diabète dit sucré (de type 2), tout en étant un trouble distinct.
Dans d’autres affections psychiatriques aussi
On retrouve ce même phénomène de ralentissement du traitement du glucose dans le cerveau dans4 :
La dépression. Les TEP Scan de patients déprimés qui ne réagissent pas aux antidépresseurs montrent un ralentissement prononcé du métabolisme du glucose dans le cerveau par rapport aux patients dont l’état de santé s’améliore avec les antidépresseurs. Une vaste étude multinationale5 a, qui plus est, révélé que la taille de l’hippocampe était réduite de 24% chez les personnes souffrant de dépression. Cela pourrait expliquer pourquoi la dépression double le risque de développer une démence plus tard dans la vie.
Le trouble bipolaire. Ici, certaines zones du cerveau traitent mieux le glucose que d’autres, mais dans l’ensemble il y a une réduction de l’utilisation du glucose par rapport aux personnes sans trouble bipolaire6. La taille de l’hippocampe est également plus petite.
La schizophrénie. Chez les personnes qui en sont atteintes présentent également une résistance à l’insuline, les cellules cérébrales traitent le glucose plus lentement, ce qui entraîne une accumulation de glucose à l’intérieur du cerveau7. Elles obtiennent également de moins bons résultats aux tests de mémoire et la taille de l’hippocampe est plus petite aussi.
Et aussi. Un ralentissement du traitement du glucose dans le cerveau a également été observé chez les adultes souffrant de TDAH depuis l’enfance, chez les personnes souffrant d’un trouble de la personnalité limite9 et chez les personnes souffrant de trouble obsessionnel compulsif10 ayant des comportements de thésaurisation (collection excessive).
Un double coup mortel pour le cerveau
Comme le souligne le Dr Ede, les taux élevés de glucose et d’insuline sont un double coup de poing mortel pour le cerveau. Outre entraîner une résistance à l’insuline, cet afflux répété de glucose dans le cerveau déclenche des vagues incessantes d’inflammation et de stress oxydatif. Un excès de glucose qui submerge les mitochondries, nos petites usines énergétiques, qui se retrouvent littéralement dépassées et ne peuvent assurer leur dur labeur.
Du mal au remède, comment agir
En nourrissant bien notre cerveau, selon ses besoins spécifiques. C’est l’un des trois piliers d’un fonctionnement cérébral optimal, les deux autres étant de le protéger des toxines diverses et de l’énergiser.
Le régime cétogène, la voie la plus efficace
Le régime cétogène, qui contient très peu de glucides, des quantités modérées de protéines et beaucoup de lipides, s’avère un puissant remède métabolique selon le Dr Ede. Cela n’a rien de bien étonnant pour deux raisons au moins.
Tout d’abord, en regard de l’objectif initial du régime cétogène dans le traitement de l’épilepsie de l’enfant au début du XXe siècle qui était de stabiliser la chimie du cerveau. Ce régime continue aujourd’hui de monter son efficacité en réduisant de plus de 50% l’activité épileptique dans plus de la moitié des cas et éliminant totalement les crises dans au moins 10% des cas. Au-delà de l’épilepsie, l’intérêt scientifique grandissant pour l’impact de ce régime fait, qu’à l’heure d’aujourd’hui, des essais cliniques sont en cours sur l’anxiété, le trouble bipolaire, la psychose, la toxicomanie, le stress post-traumatique, la santé mentale des collégiens et la maladie d’Alzheimer.
Et cela n’a rien de bien étonnant non plus car cela correspond parfaitement à notre régime d’antan. Nous sommes toujours dans des corps paléolithiques qui n’avaient que peu ou pas accès aux glucides la plupart du temps, et nous nous en accommodions très bien. La preuve, nous, Homo sapiens, sommes toujours là aujourd’hui.
Nous avons certes besoin de glucose, mais il ne nécessite pas de provenir de l’alimentation. Notre foie peut le fabriquer à partir d’acides gras (et de certains acides aminés, si nécessaire), grâce au processus de néoglucogenèse. Ce qui signifie en clair que la consommation de glucides est tout à fait facultative.
Les cétones générées par ce régime, comme son nom l’indique, se révèlent en la circonstance une véritable aubaine pour les cerveaux qui ont perdu une partie de leur capacité à utiliser correctement le glucose, car elles permettent, comme nous l’explique le Dr Ede, de pallier le manque d’énergie dû aux problèmes de gestion du glucose dans le cerveau.
Alors bien sûr le régime cétogène n’est certes pas une panacée, mais il remplit le critère des critères de base : être très pauvre en glucides. En cela, ce modèle se rapproche le plus, avec le régime paléo et le régime carnivore (extrêmement pauvre, voire nul, en aliments d’origine végétale, et de ce fait très pauvre en glucides et relativement riche en graisses), des principes d’une alimentation saine pour le cerveau.
Le Dr Georgia Ede en a élaboré des versions « tranquilles » palliant leurs lacunes, donc adaptées pour moins solliciter notre métabolisme, nos intestins, notre thyroïde, notre système immunitaire et nos mitochondries. Elle en a modifié la liste d’aliments de façon unique afin de cibler les causes profondes des troubles de santé mentale en calmant l’inflammation, le stress oxydant et les taux élevés d’insuline. Ces versions tranquilles du céto, du paléo et du carnivore contiennent également moins de composés irritants naturels et moins de toxines, et sont plus faciles à digérer que leur version standard. Trois stratégies nutritionnelles que vous pourrez découvrir en détail dans son livre.
Ce dont a besoin notre cerveau
Vous aurez compris à la lecture de ce qui précède que si vous voulez avoir un cerveau en bon état de fonctionnement, il va falloir compter avec la viande. Cela ne va pas faire plaisir à tout le monde, mais c’est pourtant on ne peut plus logique : le cerveau humain a évolué pour se nourrir avec des aliments d’origine animale et il ne peut donc pas se développer ou fonctionner correctement sans.
La viande (issue d’élevages à l’herbage exclusivement) reste donc, souligne le Dr Ede, le « superaliment » de base. Et d’expliquer qu’elle fournit tous les macronutriments et micronutriments dont nous avons besoin, sous une forme biodisponible, y compris certains qu’il est difficile voire impossible d’obtenir à partir d’aliments végétaux. Elle ne contient pas, contrairement à ces derniers, de substances qui entravent notre capacité à absorber ou à utiliser les nutriments (oxalates, etc.). Elle est facile à digérer et soutient des taux d’insuline adéquats sans favoriser les pics de glycémie. Le terme « viande » recoupe aussi bien la « viande rouge » que nous consommons depuis la nuit des temps (viande de mammifères tels que le bœuf, l’agneau, le porc, le gibier, tous issus d’élevages à l’herbage)), que tous les types de viande, y compris les poissons et fruits de mer, la volaille et les abats comme le foie.
Des protéines de bonne qualité
Le cerveau a besoin de protéines de bonne qualité pour lui fournir l’ensemble des acides aminés essentiels tels que le tryptophane, pour fabriquer la sérotonine, et la tyrosine, pour pour nourrir la thyroïde et fabriquer la dopamine. Le cerveau utilise aussi les acides aminés à de multiples fins. La plupart des neurotransmetteurs sont, par exemple, fabriqués à partir d’acides aminés. Les enzymes nécessaires à la fabrication de ces neurotransmetteurs sont également constituées d’acides aminés, tout comme les récepteurs qui reçoivent leurs messages.
Si un seul acide aminé essentiel fait défaut, il manquera des ingrédients indispensables à la synthèse de molécules vitales, comme les neurotransmetteurs, les récepteurs ou les canaux calciques.
Du gras
Si notre cerveau, qui est l’organe le plus gras de notre organisme, fabrique son propre cholestérol et peut même fabriquer ses propres graisses saturées et monoinsaturées si nécessaire, il doit avoir accès à des sources fiables de deux acides gras polyinsaturés : le DHA (acide gras oméga-3) et l’acide arachidonique (oméga-6). Cet acide gras est nécessaire au développement du cerveau, à la flexibilité des membranes, à la signalisation cellulaire et au fonctionnement du système immunitaire.
Sans les bonnes graisses dans les bonnes proportions, le développement du cerveau pourrait être perturbé, les membranes pourraient devenir trop souples ou trop rigides, et le système immunitaire du cerveau pourrait mal fonctionner.
Des micronutriments
De tous les micronutriments essentiels, les vitamines B1 et B6, le fer, la choline et le cuivre sont les plus directement impliqués dans la production de neurotransmetteurs. Les vitamines B9 et B12, de leur côté, soutiennent indirectement ce processus. Les micronutriments essentiels impliqués directement dans les voies de production d’énergie sont notamment le fer, le magnésium, le cuivre et les vitamines B1, B2, B3, B5 et B7. L’hormone thyroïdienne, qui contient de l’iode, est également impliquée.
Des sels minéraux
Et bien sûr, notre cerveau a besoin d’électrolytes, c’est-à-dire de sels minéraux, pour conduire l’électricité : le sodium, le potassium et le chlorure étant les plus directement impliqués.
Notre cerveau est un moteur hybride
Il fonctionne en effet idéalement avec un mélange de glucose (ne provenant donc pas de glucides alimentaires) et de cétones. Ce système à double carburant lui garantit de disposer d’un approvisionnement constant en énergie, indépendamment de ce que l’on mange et de la fréquence des repas.
Notre cerveau a besoin de passer régulièrement en état de cétose, que ce soit pendant le sommeil, lors d’un jeûne, d’une restriction calorique ou d’un régime cétogène. C’est pour lui un mode de guérison où il « lève le pied » et récupère après une phase intense d’activités commandées par l’insuline qui se déroulent lors de la digestion des aliments. Cette « pause » salvatrice permet à toute une série de voies inhibées par un taux d’insuline élevé de redémarrer : celles de l’autophagie qui recyclent ou détruisent les composants cellulaires endommagés (avec l’aide du calcium et du zinc), celles qui renforcent le système immunitaire, ainsi que les voies de la neuroplasticité, donc de la création de nouveaux circuits qui nécessite de la vitamine A, de la vitamine D, du calcium et du zinc.
Récapitulatif de l’assiette cérébrale
Globalement, les bases d’un régime sain pour le cerveau, donc remplissant les trois critères de nourrir, protéger et apporter de l’énergie, doit être constitué d’aliments d’origine animale, complétés par des fruits et des légumes en fonction des tolérances. Les produits laitiers, les fruits à coque, les graines et les légumineuses apportent des nutriments, mais ils ne sont pas sans risque, notamment d’intolérance mais aussi en raison de la présence de toxines et autres anti nutriments. L’idéal est de supprimer les céréales, le sucre, les huiles végétales et les aliments ultra-transformés.
La tâche se complique un peu, vous l’aurez compris, dans le cadre d’un régime végétarien ou végétalien.
Pour les végétariens, les œufs vont un peu sauver la mise (il s’agira d’en consommer régulièrement de préférence bio avec le label Bleu Blanc Cœur), mais pour les seconds, c’est un peu plus compliqué. De nombreuses protéines végétales ne contiennent pas les 9 acides aminés essentiels en quantité et proportion suffisantes, en particulier la lysine et la méthionine. On peut pallier ce déficit en planifiant bien son alimentation. L’optimisation de l’alimentation tant végétarienne que végétalienne en vue d’une meilleure santé mentale est toujours possible, mais cela ne dispensera peut-être pas d’avoir recours à une supplémentation.
Nous sommes tous uniques, nous avons tous un vécu, une génétique propre, des antécédents familiaux, une alimentation au début de la vie, des expositions environnementales et autres expériences de vie, propres, uniques, qui peuvent faire que certains vont basculer à un moment ou un autre (dépression, anxiété, etc.) et d’autres pas. Comment l’inflammation chronique, le stress oxydatif et le ralentissement du traitement du glucose dans le cerveau affectent exactement la santé mentale ? La réponse est dans la multiplicité de facteurs dont font partie ceux que nous venons d’évoquer. Mais, rassurons-nous, insiste bien le Dr Ede : quel que soit le passé ou les vulnérabilités, nous avons tous la possibilité de changer radicalement la façon dont notre cerveau fonctionne, et cela pourrait faire toute la différence.
Marion Kaplan et Myriam Marino
Notes :
1 - Nourrir son cerveau, soigner son mental, Thierry Souccar Éditions, mai 2025
2 – Hadley Leggett and Shebani Sethi, « 5 questions : Shebani Sethi on the connection between metabolism and mental health, » Stanford Medicine News Center, November 15, 2022
3 – L’insuline précisément joue un rôle essentiel dans le processus de formation, de croissance et de stabilisation des épines dendritiques (qui permettent la neuroplasticité)
4 – Source : Nourrir son cerveau, soigner son mental, Thierry Souccar Éditions, mai 2025
5 - L. Schmaal et al. Subcortical brain alteration in major depressive disorder : findings from the ENIGMA Major Depressive Disorder Working Group, Molecular Psychiatry 21, n°6 (2016)
6 - Chujun Wu et al. Cerebral glucose metabolism in bipolar disorder : A Voxel-based meta-analysis of positron emission tomography studies, Brain and Behavior 11, n°5 (2021)
7 - S. Andrea Witjenburg et al. Brain insulin resistance and altered brain glucose are related to memory impairments in schizophrenia, Schizophrenia Research 208 (2019).
8 - A. J. Zametkin et al. Cerebral glucose metabolism in adults with hyperactivity of childhood onset, The New England Journal of Medicine 323, n°20 (1990)
9 - J. M. De La Fuente et al. Brain glucose metabolism in borderline personality disorder, Journal of Psychiatry Research 31, n°5 (1997)
10 - Sanjaya Saxena et al. Brain glucose metabolism in obsessive-compulsive hoarding, The American Journal of Psychiatry 161, n°6 (2004)