Qui se soucie de connaître son taux de vitamine B 9 appelée aussi folate ou acide folique ? Quand vous faites un bilan, on ne vous demande jamais vos taux de vitamines du groupe B, ni votre taux de vitamines A si importante pour métaboliser votre
vitamine D. Pour la médecine officielle, seul le taux de vitamine D est exploré et la vitamine B 9 en cas de
grossesse.
Pourtant, sans cette vitamine vous ne pouvez pas fabriquer harmonieusement de nouvelles cellules à partir de votre ADN et votre ARN qui correspondent à la bibliothèque de votre information génétique et qui codent les acides aminés nécessaires à votre croissance cellulaire. Elle contribue à la formation de vos globules rouges et assure le bon fonctionnement de votre système nerveux et de votre
système immunitaire, rien que ça.
C'est lors d'un bilan* d'un ami proche de 70 ans, sportif, plutôt en bonne santé, se nourrissant bien, mangeant beaucoup de légumes, ne buvant pas et ne fumant pas, mais ayant une fragilité respiratoire et attrapant souvent des petits rhumes ou des petites bronchites, que j'ai pris conscience de l'impact de cette vitamine.
On connaît son importance pour la femme enceinte, car sa carence peut provoquer des naissances prématurées ou une anomalie appelée spina-bifida qui contrarie la fermeture du tube neural et qui touche une grossesse sur 1000 en France. La
malbouffe d’aujourd'hui est responsable de la carence en plusieurs vitamines car les jeunes ne mangent pas assez de légumes. Les pizzas, les pâtes, les McDo ne contiennent pas de vitamine B 9, ni d'autres d'ailleurs.
Ce qu'on connaît moins c'est son rôle au niveau du système immunitaire et du système nerveux. Elle contribue au bon équilibre de l'homocystéine** dont le taux équilibré est primordial pour la bonne santé de notre cœur, de notre moral, et pour nous éviter de déclencher un
cancer.
Pourquoi était-il carencé ?
J'ai interrogé les biologistes de plusieurs laboratoires sans forcément avoir de réponses puisque son homocystéine** était normale. Pourtant son taux de vitamines B 9 était anormalement bas. En cherchant plus loin, je me suis aperçue en faisant son haplotype HLA, qu'il avait une prédisposition à la
maladie cœliaque, c'est-à-dire dans ce cas
HLA DQ2. Même s'il consommait peu de gluten, en cas de maladie cœliaque, la moindre consommation de gluten crée une grave malabsorption qui peut entraîner de nombreuses carences. Dans ce cas, c'était surtout les vitamines A, B9 et zinc qui étaient à un niveau très bas.
Quand on comprend que la vitamine B 9 est indispensable aux tissus dont le renouvellement est rapide comme la moelle osseuse, pour la fabrication des globules rouges, des plaquettes, des globules blancs, mais aussi de la peau et de la paroi intestinale, on cerne mieux l’origine des problèmes liés à sa carence.
Faut il faire un dosage de vitamine B9 ?
Si vous voulez
faire un bébé ou que vous êtes déjà enceinte je vous conseille vivement de faire votre dosage. Également, les
personnes âgées, les adolescents dont l'alimentation est déséquilibrée, les
fumeurs, les gros buveurs d'alcool, mais aussi les femmes faisant des régimes minceur.
Quelles sont les causes d'une carence ?
- Manque de consommation de légumes frais et biologiques ou cuits à trop haute température
- Mauvaise absorption due à une intolérance au gluten non cœliaque ou à une maladie cœliaque, diverticule ou tout autre maladie intestinale,
maladie de Crohn, rectocolite hémorragique, parasitose etc.
- Augmentation des besoins du fait d’une grossesse, de l'allaitement, mais aussi d'infections aiguës, de certains cancers et de dialyse.
- Prise de médicaments anti foliques (voir sur Internet), mais aussi la consommation régulière d'aspirine ou d'antibiotiques.
Où trouver l'acide folique naturel ?
On le trouve dans tous les légumes verts à feuilles comme les
épinards, l'oseille, toutes les salades,
le brocoli, mais aussi dans les fruits secs comme les noix, les amandes et noisettes. Les foies d'animaux en sont très riches mais je sais que vous êtes nombreux à ne pas aimer les consommer. Il y en a également dans certains fromages comme le
fromage de chèvre, les œufs, la châtaigne et le melon. Les autres légumes en contiennent en moindre proportion. Les industriels de l'agroalimentaire ont été alertés devant cette carence et ont enrichi les céréales du petit déjeuner en vitamines du groupe B. Cependant,
Julien Venesson nous met en garde contre la
vitamine B 9 synthétique.
En effet, nous dit il , « après ingestion, l’acide folique est converti en tétrahydrofolate dans le corps humain, la forme active de la vitamine B9. Mais depuis quelques années les chercheurs ont montré que tout l’acide folique n’était pas converti en forme active : une bonne partie reste inchangée et s’accumule alors dans le sang avec des conséquences inconnues.
Des études ont démontré que les personnes consommant de la vitamine B9 synthétique ont 6 % de plus de risque de développer un cancer. Enfin, des études élaborées sur des rats démontrent que la supplémentation en acide folique synthétique accélère la progression de la tumeur cancéreuse…
Que faire pour combler une carence ?
Mangez beaucoup de salades, de brocolis, de légumes à feuilles crues ou cuits à la vapeur douce dans le
Vitaliseur bien sûr, pour préserver cette précieuse vitamine si sensible à la chaleur et à la lumière. Faites vous plaisir avec des crêpes ou du pain à la châtaigne, c'est la saison n'hésitez pas. Si cependant vous vouliez vous complémenter, je vous conseille la forme naturelle qu'on appelle le calcium méthylfolate ou « méthylfolate » ou « 5-méthyltétrahydrofolate. Cherchez sur Internet et voyez ce qui vous conviendra le mieux.
Refaites un bilan six mois après, pour voir si vous l'avez bien assimilée.
Marion Kaplan
* bilan et informations : www.lims-mbnext.be ou www.labo.lu
** L’homocystéine est un métabolite intermédiaire à la croisée de deux voies métaboliques très importantes, la méthylation et la trans-sulfuration. Le bon fonctionnement de ces voies dépend du polymorphisme de l’individu et de la biodisponibilité de plusieurs vitamines comme les vitamines B2, B6, B9 et B12. L’hyperhomocystéinémie, une situation fréquente, est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, de dépression et de cancers entre autres pathologies.