28 / 05 / 2015

Votre identité génétique prédispose vos choix alimentaires

Cela fait plus de 2000 ans qu’on nous le dit : « Que ton aliment soit ton médicament » !

La Chine, l’Inde, Hippocrate ont tenté de nous convaincre de l’importance du choix de nos aliments selon notre terrain, en respectant les saisons et en observant des périodes de jeûnes pour mettre au repos notre organisme.

Qu’en est il aujourd’hui de ces prescriptions ?

L’alimentation, bien qu’en premier plan au niveau des médias, est en réalité une préoccupation secondaire, voire même reléguée au dernier rang de la préoccupation du plus grand nombre.

On ne fait le lien avec les aliments que lorsqu’il y a un problème de surpoids ou de diabète. Les seules recommandations: « Mangez 5 fruits et légumes par jour » pour le reste, c’est de la littérature pour soixanthuitards en mal d’écologie.

La médecine lève les yeux au ciel quand on voudrait faire un lien entre une schizophrénie, une dépression, une polyarthrite, un lymphome et l’alimentation. On passe pour rétrograde et empêcheur de bien vivre.

- "Je suis un bon vivant, moi Madame," me dit un monsieur pesant 20 kg de trop et frisant la dépression, car rien ne va plus dans sa vie à 60 ans ! Jamais il ne voudrait changer ses habitudes alimentaires.

- "Mais si je supprime mon fromage, mes pâtes et mon pain, qu’est ce que je vais manger ? C’est trop dur ! Je ne pourrai pas m’en passer ! et il faut bien mourir de quelque chose…"

Et pourtant, s’ils savaient !

Aujourd’hui, grâce aux progrès de la Science et grâce à notre prix Nobel Français de médecine, Jean Dausset, on sait que nous sommes tous différents et que nous héritons de nos deux parents des prédispositions génétiques à un certain nombre de maladies.

Certains locus*, 11 détectés pour le moment, sont responsables de votre intolérance au gluten, et ce, depuis votre naissance: A2 A28 B5 B7 B8 B18 DR3 DR7 DQ2 DQ3 DQ8

Vous pouvez avoir un ou plusieurs allèles. Plus vous en avez, plus l’intolérance au gluten risquera d’occasionner des dégâts parfois irréversibles!

Pour le moment, la communauté scientifique ne reconnait que les allèles DQ2- DQ8… Les autres, sont en cours d’études et ne sont donc pas encore reconnus comme pouvant être responsable d’une prédisposition à la maladie cœliaque.

Pourtant actuellement on ne reconnait votre intolérance au gluten que si, après une biopsie, on observe une abrasion des villosités intestinales. Si votre intestin n’est pas encore une passoire (leaky gut) , alors on cherchera d’autres causes de votre colon irritable, de votre maladie de Crohn, de votre ostéoporose ou de votre spasmophilie. On vous prescrira une panoplie de médicaments qui vous feront développer d’autres maladies, soulageront temporairement vos symptômes et prépareront dans le bruit sourd de vos tissus, une maladie auto-immune à laquelle vous étiez prédisposé, selon votre Haplotype* HLA: diabète, maladie de Crohn, polyarthrite, lymphome, psoriasis, cancer, sclérose en plaques, thyroïdite d’Hashimoto, maladie de Hodgkin, alopécie, syndrome de Raynaud, herpès, sclérodermie, leucémie, vitiligo, maladie de Behcet, maladie rénale, lupus, dermatite herpétiforme, myasthénie, maladie de Parkinson, maladie d’Alzheimer, tuberculose, désordres maniaco dépressifs, spondylarthrite, mononucléose, narcolepsie, thromboses, hépatites, maladie de Burger, alcoolisme, sarcome de Kaposi, anémie pernicieuse, syndrome de Sjögren, maladie de  Guillain-Barre, ostéoporose, arthrose…

Toutes ces maladies pourraient être évitées avec quelques règles d’hygiène alimentaire et environnementales, qui paraitront simples dans 50 ans.

Aujourd’hui, la prescription de ces règles sont à contre courant de notre société.

Tout à notre époque nous invite à consommer facile: les aliments les plus toxiques et les moins chers vous sont proposés à tout bout de champ. C’est plus facile de manger un sandwich ou un hamburger, que des poireaux vinaigrettes ou une salade bio assaisonnée à l’huile d’olive et au citron! Même boire un citron pressé frais est parfois bien compliqué!

Comme dirait Pierre Rabhi « avant de passer à table on vous disait bon appétit, aujourd’hui on vous dit bonne chance ! »

Bien se nourrir devient un parcours du combattant.

On va vous traiter d’orthorexique si vous voulez manger tout bio et que vous faites très attention à votre alimentation. Bien entendu, il ne faut pas que cela devienne une obsession. Bien manger peut se conjuguer avec convivialité. Vous pouvez aller dans tous les restaurants, vous trouverez toujours un poisson, une volaille, des légumes, des crudités, des œufs, même dans une pizzeria. Le seul restaurant à éviter impérativement est le fast-food.

Au cours des mois passés, je vous ai donné quelques règles alimentaires. Vous commencez à comprendre comment cela fonctionne. Certains articles sont plus compliqués que d’autres mais au moins vous comprenez mieux les origines de vos problèmes et surtout les solutions pour en sortir.


Marion Kaplan

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